Démarches part en campagne

« Lisières & Climats de Bourgogne », un parcours dans un vignoble d’exception. Démarches a été sollicité par Bernard Utudjian, directeur de la Galerie Polaris et initiateur d’un événement dont l’intitulé « Une partie de campagne » évoquera Guy de Maupassant pour les lecteurs, Jean Renoir pour les cinéphiles et pour les galeristes et collectionneurs, une invitation estivale. Un événement que l’on rejoint en se déplaçant dans des lieux qui bien que éloignés du Marais parisien doivent disposer au moins d’une galerie et d’espaces disponibles pour accueillir des expositions à la demande d’un commanditaire sur place.

« Une partie de campagne » est l’occasion de découvrir en présence des galeristes et des artistes des œuvres inédites. Après la Bretagne -Locquirec et St Briac, l’Aquitaine -St Emilion, cette année sera bourguignonne. Châteaux, Domaines, caveau, salle du Conseil Municipal de Chassagne-Montrachet accueilleront les expositions le temps d’un weekend avec  un objectif : partir à la découverte de la création contemporaine entre professionnels, collectionneurs, amateurs et curieux de l’art, dans un cadre dont le savoir-faire a conduit le vignoble à la reconnaissance internationale de l’UNESCO. Une occasion de visiter aussi les oeuvres de l’antenne du FRAC-Bourgogne à Chagny.

Jacques Clayssen et Patrick Laforet, auteurs de parcours, ont été invités par Bernard Utudjian à proposer une marche de type walkscape (la marche comme pratique esthétique) entre Chassagne-Montrachet et Chagny. Marcher sur une terre qui vaut de l’or, entre des vignes qui produisent les nectars les plus précieux, voilà la commande confiée à l’association Démarches.

Un walkscape  associé à un parcours d’art contemporain à suivre du 11 au 12 juin à Chassagne-Montrachet.

 

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le carnet de campagne 2016

Le Parcours

CARTESEULE

Ce parcours d’environ 2h permet de prendre la dimension de l’espace, ses découpages, ses différents aspects. Prendre conscience de comment de l’état de nature à l’état de culture, le travail éternellement renouvelé de l’homme a façonné un paysage dont chaque arpent est singulier.

Déjeuner possible à Chagny. Le repas est à la charge des personnes intéressées, nous conseillons de réserver une table au restaurant situé à l’arrivée :

Auberge du Pont de Paris.
Cuisine traditionnelle. Accueil chaleureux.

Tous les jours : menu du jour à 11 €. Menu gourmand : 18 € + suggestions.

Aline et Dominique Thusseau

Tel : 03 85 87 11 76 

Vous trouverez une liste des restaurants de Chagny sur les sites spécialisés. Le retour à Chassagne-Montrachet est libre.

Chaussures adaptées à la marche, prévoir aussi un couvre-chef et des lunettes de soleil.

Pour joindre et consulter l’association Démarches

adresse postale : Démarches c/o Patrick Laforet, Résidence du Lycée – Bat. Cyclamens 2 -12 boulevard Mayol de Senillosa – 64200 Biarritz

– mail : clayssen.laforet@gmail.com

Réservations

Réservez dès à présent votre participation au walkscape « Lisières & Climats de Bourgogne». Rendez-vous samedi 11 juin ou dimanche 12 juin au Château de Chassagne-Montrachet à 10h30. Arrivée prévue à Chagny aux environs de 12h30.

A la demande de l’équipe d’Une partie de campagne 2016, « Démarches » propose une promenade aux lisières de la forêt et du vignoble, à travers les limites des Climats de Bourgogne entre Chassagne-Montrachet et Chagny. De la nature à la culture, de la campagne à l’urbain, la traversée d’un vignoble d’exception, témoin d’un savoir-faire ancestral dans une région qui des origines de la photographie aux artistes contemporains a su allier excellence et création.

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Deux heures de marche accompagnée dont chaque pas porte le regard vers des points de vue esthétisés par un environnement sélectionné.

Ce walkscape a été sélectionné, comme événement coup de coeur, par le jury Le Mois des Climats

Mois des climats

La participation au walkscape est libre, mais il est impératif de se préinscrire par mail à l’adresse suivante : clayssen.laforet@gmail.com

 

 

 

Le crU et le BUis

« le seul endroit du monde où le climat appartient au ciel et à la terre. Incertain quand on lève les yeux, le climat est toujours sûr et constant quand on les baisse » cette observation de Bernard Pivot, dans la préface écrite pour l’ouvrage de référence Climats du vignoble de Bourgogne*, décrypte poétiquement le double sens du mot « climat » en Bourgogne.

C’est en effet la combinaison de la situation météo, des sols et sous-sols, des pentes et orientations associés à une conduite des vignes issue d’une observation sur plusieurs siècles qui a modelé cette mosaïque de parcelles dont les figures géométriques se lisent dans les limites cadastrales, les meurgers, les clos et les cheminements.

Si l’histoire commence au XIIIe siècle, lorsque l’abbaye cistercienne de Maizières reçoit les premières vignes en « mont Rachaz ou Montrachaz », sa consécration viendra au XIXe siècle lorsque ce vignoble prend tout son essor.

De l’avis de Thomas Jefferson, troisième Président des Etats-Unis, qui découvre ce cru lorsqu’il était ambassadeur des États-Unis en France de 1785 à 1789 , il s’agit rien moins que du meilleur vin du monde. Tandis qu’Alexandre Dumas père disait que ce vin devrait être bu à genoux et tête découverte, alors que Stendhal dans Mémoires d’un touriste  publié à Paris en 1838 écrivait : La Côte-d’Or n’est qu’une petite montagne bien sèche et bien laide ; mais on distingue les vignes avec leurs petits piquets, et à chaque instant on trouve un nom immortel.

Ce point de vue stendhalien ne doit pas faire oublier la place primordiale occupée par l’image, à la même époque, dans cette région. Berceau de la photographie, la Bourgogne outre son prestige viticole compte parmi ses célébrités rien moins que l’inventeur de l’héliographie ancêtre de la photographie et l’inventeur de la chronophotographie qui pose les bases techniques de l’image animée.

Nicéphore Niepce- Le point de vue du Gras- 1826

Le premier,  Nicéphore Niepce est né le 7 mars 1765 à Chalon-sur-Saône, la première héliographie connue date de 1826. Intitulée Le Point de vue du Gras , elle représente un paysage proche de Chalon sur Saône.

Le second, Etienne-Jules Marey est né le 5 mars 1830 à Beaune. Il vécut à 6 km de Chagny au Domaine de la Folie. Etienne-Jules Marey, aïeul de Clémence, la gérante du domaine, a reconstitué et mis en valeur l’exploitation familiale.  Professeur au Collège de France, physiologiste, précurseur du cinéma, il est à l’origine de nombreuses inventions telles que le fusil chronophotographique ou le sphygmographe, appareil pour enregistrer le pouls.

L’homme qui marche – Etienne-Jules Marey – 1890

La Bourgogne offre aussi au cinéma un décor et des modes de vie marqués par la tradition et le milieu viticole. Pour raconter une histoire de famille et de transmission entre générations, le cinéaste Cédric Klapisch, a retenu le vignoble bourguignon. C’est dans la côte de Beaune, notamment Meursault et Chassagne-Montrachet, qu’il a trouvé les motifs d’une histoire d’héritage. Car, le vin dit-il présente à la différence des autres « cultures » l’avantage de se bonifier en vieillissant… C’est ainsi qu’à Chassagne-Montrachet le Domaine de Magenta figure dans le décor de sa dernière réalisation, Le Vin et le vent. Le tournage, a débuté pendant les vendanges 2015 et devrait se terminer au début de l’été. Lire la note d’actualisation en fin d’article.

Cédric Klapisch – Le Vin et le vent .DR

Dans l’étude sur le Sémantisme autour du vin: représentations symboliques et lexiculturelles, Mercedes Eurrutia Cavero, Maître de Conférence à l’Université d’Alicante, note à propos du mythe dyonisiaque : Comme le sacré et l’art, le vin permet à l’homme de s’approprier le «désordre» à travers un «ordre». La patience du vigneron, l’acharnement du peintre, du poète, de l’artiste aboutissent paradoxalement à ce qui est opposé à la sphère du travail, l’ivresse, le rêve, l’extase. Tel est le sens de la religion dionysiaque: «Dionysos est un dieu ivre, c’est le dieu dont l’essence divine est la fo­lie»  d’après Georges Bataille.  

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vers 70 av. J.-C, maison de Pompéi surnommée  » La Villa des mystères « . on y voit Dionysos, dieu du Vin et de la Vigne, et sa mère, Sémélé.

Hervé Chayette et Philippe baron de Rothschild précise dans l’ouvrage Le vin à travers la peinture : Mais Dionysos est également un dieu de culture dans le sens abstrait du terme : «Il est essentiel d’insister sur le lien incarné par Dionysos entre le vin, d’une part et l’autre la civilisation en ce qu’elle comporte de plus raffiné ou de plus sublime : la création artistique». Dans l’Antiquité il était considéré comme protecteur de tous les arts, dieu de l’inspiration artistique dans ce qu’elle a de divin et d’assimilable à l’ivresse.

Et l’on sait la place accordée au vin dans  la chrétienté…

Le paysage construit

Le paysage se définit généralement à travers la question de ses représentations en éludant la posture du spectateur. L’expérience corporelle, la positionalité du spectateur constituent pourtant les éléments fondateurs d’un paysage perçu. Nous donnons généralement le primat à la vision au détriment de la mise en forme de la terre par les activités humaines.

Ce walkscape en milieu agraire s’inscrit dans un paysage construit sur une période remontant au Moyen-âge. Pour preuve, le village de Chassagne est inscrit au cartulaire de 886 de l’abbaye de Saint-Seine sous le nom de Cassaneas ou Cassania, tandis que des moines clunisiens y fondent le prieuré de Morgeot et que l’abbaye bénédictine Saint-Jean-le-Grand d’Autun est propriétaire du Clos Saint-Jean.

Conditionnée par la géologie et le relief, la côte peut se décrire par strates successives : au sommet, les plateaux calcaires en cours d’enfrichement ou plantés de résineux, les escarpements rocheux artificiels ou naturels et leurs éboulis boisés, puis les vignobles en coteau et les plaines bocagères héritées des cultures monastiques.

Ceci permet d’interpréter les conditions d’élaboration de ce paysage ancien qui doit essentiellement à la présence continue des moines. Les règles des monastères ont favorisé la présence d’une population stable qui a façonné le paysage par des pratiques viticoles forgées par des savoir-faire fondés sur l’observation sur de longues périodes.

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Le paysages de vignoble, est indéniablement un type de paysage fait pour être vu, il évoque le produit fini et convoque sa charge symbolique. En Bourgogne la parcellisation des terres compose un camaïeu délimité, souligné, découpé dont la vue paysagère régale l’œil des variations d’alignement. Le paysage viticole incite peu à la promenade, sa découverte spectaculaire n’invite pas à la déambulation entre les vignes. Lieux de travail et de production, la vigne requiert des soins méticuleux et une attention soutenue, on ne vagabonde pas dans les inter-rangs. Sa valeur et sa renommée incitent au respect, on regarde mais on ne touche pas. On dégustera, car seul le produit de la vigne permettra d’apprécier la qualité dans un raccourci qui de la vigne au verre racontera chaque étape de la production.
La beauté singulière des « Climats » se livre dans la vue d’ensemble.

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Trois types d’occupation des sols : le bâti, la vigne et la friche. Composition directement observable depuis les chemins à flanc de coteaux. Quand on marche en surplomb de Chassagne-Montrachet aux lisières de la friche forestière et des buis sauvages, le regard porte sur la mosaïque de vignes délimitée par les murets et les routes et chemins qui enceignent le village, les domaines et leurs bâtiments d’habitations et viticoles, alors que la voie ferrée et la nationale convergent vers les abords de Chagny et sa périphérie. La mythique Nationale 6 qui reliait Paris à l’Italie via la Bourgogne et Lyon a perdu sa renommée de route des vacances depuis l’ouverture de l’autoroute A6.

La terre des parcelles a une telle valeur que l’on dit que les viticulteurs, lors d’un achat, goûtent la terre pour apprécier le goût du futur vin qui sera susceptible d’y être produit. Mais on dit aussi qu’il faut gratter la terre sous les semelles en quittant une parcelle pour ne pas éparpiller un bien si précieux. Un dégustateur averti retrouvera dans son verre l’identité de la terre.

La friche est essentiellement le terrain de prédilection du buis. Les particularités du buis compliquent sa gestion. Car il s’agit d’un bois dur avec une grande capacité de repousse après coupe, toxique pour le bétail et d’une longévité exceptionnelle.

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Les buxaies trouve toute leur place dans l’équilibre écologique il s’agit de les contenir car elles sont une composante du paysage et participent de la typicité de ce paysage.

Deux lectures permettent de lire ce paysage.

Une lecture temporelle. Le paysage qui s’offre aux visiteurs actuels est le résultat de trois étapes historiques :

* Le phylloxera à la fin 19ème siècle qui a obligé à structurer l’alignement des vignes

* La délimitation des appellations d’origine par de actes juridiques

* L’évolution des moyens de production avec le développement des enjambeurs, puis de l’hélicoptère.

Une lecture spatiale permet d’appréhender par l’observation de l’étroite corrélation entre les activités humaines et les lieux où elles s’exercent, une toponymie caractéristique des régions viticoles d’excellence. En effet, la région Bourgogne imbrique villages et lieux-dits dont les noms désignent tout à la fois le lieu de production et le produit. Par le décret du 27 novembre 1879, la commune de Chassagne-le-Haut est autorisée à changer son nom en Chassagne-Montrachet, du nom du climat le Montrachet, classé grand cru.

La carrière de Chassagne-Montrachet entaille blanche à flanc de côte, marqueur essentiel du paysage. Le « calcaire de Chassagne », un calcaire blanc à petits grains ronds a été utilisé pour le bâti local. Les maisons de la Côte de Beaune sud, mais aussi des Châteaux et l’Hôpital de Meursault en témoignent.  Cette pierre est aussi un des substrats du Climat de Montrachet. La carrière à ciel ouvert de Chassagne dont les déblais, appelés « cavaliers », enrichissent la morphologie du paysage de la côte par la rupture visuelle qu’ils occasionnent.

Cette pierre marbrière a pour caractéristique d’acquérir, après polissage, un brillant de qualité. Moins onéreuse que le marbre, la pierre de Chassagne a été utilisée sur de grands chantiers comme le Grand-Louvre, à Paris, mais aussi au palais royal Fahd Bin Abdulaziz, à Fès, au Maroc, ainsi que dans divers chantiers au Qatar, en Arabie Saoudite, aux Etats-Unis, etc. Ce type de pierre est aussi exploité en côte de Nuits, sous le nom de Comblanchien.

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Parler d’un « Terroir de la Pierre » n’est pas un abus de langage tant les liens entre le travail du sol et du sous-sol sont étroits. L’extraction des matériaux des multiples « perrières » a servi aux constructions des bâtis vignerons : murets, meurgers, cabottes, habitations, celliers…, leur conférant ce cachet typique de la pierre sèche. Les anciennes perrières reconverties en vigne ont donné leur nom à des Climats racontant la relation étroite qui unit vignes, vins et villages. En plus des perrières, le sous-sol est riche de diverses ressources comme les argilières, les gravières, les lavières qui servent de couvertures aux toits traditionnels.
Avec la taille guyot simple -simple, avec une baguette de cinq à huit yeux et un courson de un à trois yeux-, qui étale les sarments, le viticulteur obtient un palissage qui favorise l’ensoleillement et limite l’hygrométrie au niveau de la vigne, grâce à la circulation d’air.

Le cycle végétatif de la vigne se compose de phases successives.  Le calendrier de la vigne ou commence la taille pour se clore avec les vendanges généralement en septembre.

Pour comprendre et apprécier le paysage viticole, il est indispensable d’identifier la phase dans laquelle se trouve la vigne au moment de la marche dans le vignoble. Du point de vue paysage, chaque phase offre un aspect spécifique avec des dominantes de couleurs, mais aussi d’activités humaines qui modifient la perception qu’en aura l’observateur.

Car, la surface foliaire est un élément fondamental des paysages de vignes qui s’offrent à l’observateur suivant les saisons. L’alignement parfait des rangs de vignes avec des feuilles ordonnées.

Le ‘’palissage’’ des rameaux sur les fils de fer malgré ses qualités visuelles et sa photogénie n’a aucun motif esthétique. La surface foliaire doit être maintenue homogène et suffisante pour faciliter le processus de photosynthèse.

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La densité de plantation influence la surface foliaire. Une grande partie des travaux du viticulteur tout au long du cycle végétatif de la vigne, concourent à l’optimisation de la surface foliaire. On appelle surface foliaire l’avers et l’envers de la feuille de vigne, de la vigne au-dessus des pieds des ceps. On notera que les grappes poussent sous la partie foliaire.

Otis Historical Archives of National Museum of Health & Medicine

Dès 1530, suite aux excès de la Renaissance, une vague de pudibonderie entraîna des actions de masquage de la nudité sur les œuvres d’art. Ces altérations des oeuvres connues sous le nom de surpeint ou repeint de pudeur étaient effectuées généralement par un ajout de feuilles de vigne. A l’origine, il s’agissait de feuilles de figuier conformément au texte de la Genèse « Et les yeux de tous deux furent ouverts ; ils connurent qu’ils étaient nus, et ils cousirent ensemble des feuilles de figuier, et s’en firent des ceintures » (Genèse 3 : 7). Cette pratique perdura jusqu’au 19è siècle en particulier dans l’imagerie médicale et à visée pédagogique. La feuille de vigne devint ainsi le symbole de la pudibonderie et d’une forme de censure.

 

 

 

L’enjambeur apparaît dans les années 50, il va supplanter le cheval et ouvrir une nouvelle ère dans la conduite de la vigne. Dès l’origine de ce tracteur à pont les inventeurs vont suivant les régions développer des modèles plus ou moins performants. En Bourgogne, l’entreprise fondée par Emile Bobard en 1927, développera en 1957 un enjambeur qui va travailler dans les plantations dont les allées de passage varient entre 0,90 m et 1,50 m. L’enjambeur participe de la modification du paysage,

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En période de taille de la vigne de décembre à mars, l’odeur caractéristique du sarment brûlé, envahit les villages bourguignons. Cette fumée fortement parfumée est assez tenace pour imprégner durablement les cheveux et tous les vêtements. Images typiques du vignoble bourguignon, les colonnes de fumée qui s’élèvent des vignes. Les sarments sont brûlés dans des genres de brouettes dites « breulots ». Chaque viticulteur bricole la sienne , le modèle le plus répandu est réalisé avec une roue de vélo, une armature de tuyaux de fer sur laquelle on installe un bidon métallique fendu sur la longueur puis ouvert et percé de trous à l’opposé pour le tirage et l’évacuation des cendres.

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Les tournières désignent les abords des lieux cultivés enherbés. Ces lisières herbeuses des vignes ont avant tout un rôle technique et environnemental, mais elles impactent aussi le paysage. Cette pratique à la fois maîtrisée et naturelle est un des marqueurs d’une agriculture partenaire de la nature. La vigne enherbée en Bourgogne prend aussi en compte cet aspect.

Les abords de parcelle sont enherbés, même si c’est l’option sol nu est retenue sur le reste de la parcelle. Parfois la végétation spontanée est suffisante, sinon les espèces semées peuvent être identiques à celles utilisées pour enherber les inter-rangs. L’enherbement des abords des parcelles a le même impact sur la protection contre l’érosion et la réduction du ruissellement que dans l’inter rang. Les bandes enherbées, interfaces entre les vignes et les autres milieux : haies, talus, bois, prairies, autres cultures…, servent à protéger la parcelle mais aussi à héberger et nourrir nombre d’insectes.

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Dans une société urbaine, les citadins se ressourcent en accédant aux plaisirs de la nature et à la découverte des paysages. Les paysages de vignes varient au cours des saisons, situés comme La Côte de Beaune sur des contreforts, mais travaillés, entretenus, le touriste urbain malgré le dépaysement est rassuré par ces espaces aménagés. Il s’agit de paysage construit par une longue histoire ancrée dans la mythologie et les religions.  Il y découvre un mode de vie, des plaisirs de la table associés à la production locale dont il pourra acquérir les produits pour retrouver et faire partager les sensations et évoquer le souvenir par le goût et l’odorat, lors de l’ouverture d’une bouteille. La vigne est une culture peuplante, un écosystème vivant, mais aussi habité et marqué par les traditions, des abbayes, des villages, des domaines, des châteaux, des chais, des caves,…

Les visiteurs d’Une partie de campagne en ont fait l’expérience lors des journées du 10, 11 et 12 juin.

vue aérienne

 

 

Note :

*Climats du vignoble de Bourgogne, Ouvrage collectif, Préface de Bernard Pivot, Collection « Le Verre et l’assiette » – éditions Glénat, 224 pages. Format : 245 x 328 mm, Prix : 49 €

Texte et Photos Jacques Clayssen

 

Juin 2017-Note d’actualisation à propos du film de Cédric Klapisch

Le titre à l’époque du tournage: Le vin et le vent, n’était qu’un titre de travail, le titre commercial joue astucieusement sur le lien familial et la lie du vin, ce titre résume à lui seul la problématique du film. C’est donc à l’occasion de la sortie en salle de son dernier opus Ce qui nous lie que le réalisateur Cédric Klapisch  compare avec poésie, le travail du vigneron et du réalisateur : « on récolte des images pendant le tournage,puis elles maturent lors de la postproduction, comme le raisin en tonneaux dans les caves. Il y a beaucoup de ressemblances entre les métiers de vigneron et de réalisateur : il faut savoir observer, travailler sans compter ses heures, ne jamais baisser les bras. Tout ça pour offrir du bonheur, en bouteille ou sur grand écran. » extrait du JDD du 11 juin 2017.

En mars 2017, La Galerie Cinéma à Paris, 26 rue St Claude Paris 3 présentait les «photographies de repérage» du réalisateur avant le tournage de Ce qui nous lie. Nous avons sélectionné deux images que le réalisateur présentait dans l’exposition «La nature humaine».

Le gOût des liEUX

détail du parcours dans les Climats- Chassagne-Montrachet

Après avoir écouté le Chant du vin dans la citerne du Château de Chassagne-Montrachet, le marcheur revient à la lumière dans la cour … autour de lui les vignes sont du Chassagne-Montrachet Clos du Château, une cuvée de 800 bouteilles en blanc, vinifiées et élevées au Château, comme il se doit.

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Les rosiers au bout des rangs de vignes, ici ou ailleurs dans le vignoble, ont une fonction plus que décorative : les rosiers étant des plantes très sensibles aux maladies, ils servent de témoins d’alerte pour le vigneron afin qu’il traite sa vigne préventivement au besoin.

Sur la droite la colline du Montrachet  et en face la carrière à flanc de coteau.

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Passer les grilles du Château, le promeneur entre dans le village longe le Clos Devant (chez René Lequin-Colin, 2 ha) sur la gauche et Plante du Gaie (65ha) à droite. Une des missions du classement des climats à l’UNESCO est d’inciter les propriétaires de « clos » à entretenir les murs d’enceinte, ou à la récréer si elles ont disparu.

Dans la rue principale puis la rue Charles Paquelin (1742-1825), les vignes s’appellent tout simplement Chassagne (1ha56), d’abord en village puis en 1er cru. On les trouve sur les étiquettes en Appellation Chassagne-Montrachet La Chassagne.

Vers L’Eglise et derrière Les Héritiers Saint Genys, les Rebichets (5ha45) est un des rares climats à garder tout son mystère : les spécialistes de toponymie n’ont rien trouvé sur la signification ou l’origine de ce climat. Il fait néanmoins partie du clos du Clos Saint-Jean.

IMG_1100Le promeneur longe les Murées dans la rue de la Murée : comme les Murots, les Murgers et Meurées, ces noms dialectaux s’appliquent à un amas de pierres artificiel, et aux murs autour des vignes.

A l’angle du Château éponyme le Clos de la Maltroie (ou Maltroye, 4ha) rappelle qu’il y avait probablement un cimetière chrétien pouvant remonter au IVe siècle… on nommait ces nécropoles primitives Martroi de marturetum en latin. Il y a eu une confusion d’ordre oral entre le r et le l, favorisée peut-être par le roulement bien bourguignon des r et Martoi est devenu Maltroie.

En remontant vers le Parc du Parterre le Clos Saint Jean (5ha08) est à  droite : avant l’an 1000, le village tirait sa gloire du Clos Saint Jean, propriété de l’abbaye bénédictine Saint-Jean-le-Grand d’Autun fondée par Brunehaut en 589. L’église du village est quant à elle consacrée à Saint Marc.

En lisière du bois, une petite parcelle Les Combards (65 a) s’apparente à la toponymie des Combes, Combottes et Combettes.

En lisière du bois, une petite parcelle Les Combards (65 a) s’apparente à la toponymie des Combes, Combottes et Combettes.

Au sud en face, La Vigne Derrière (3ha76)… derrière le village en effet, puis les Caillerets (5ha11). On retrouve ce nom de climat partout sur la côte là où le sol est plus caillouteux. Les vignes sont proches de la roche mère qui affleure sur le haut de la colline (d’où la fameuse carrière de pierre marbrière de Chassagne).

Le marcheur traverse ensuite les vignes de La Grande Montagne, comme l’endroit le montre. Les Grandes Ruchottes (2ha13) est un patois diminué de roche. Tout le secteur est dominé par les veines de pierre qui donnent une belle minéralité aux vins.

Ensuite le chemin  mène jusqu’à La Romanée (3ha35), le nom ne vient pas spécialement du fait que la vigne fut plantée par les romains, mais par l’existence d’un chemin de l’époque romaine à proximité.

new abbaye de morgeot duc de magenta Morgeot est un hameau de Chassagne-Montrachet. Les vignes portent le nom de l’Abbaye de Morgeot qui s’y trouvaient ou simplement Morgeot (4 ha), ainsi que La Chapelle (4h57) en souvenir de la chapelle de l’abbaye.

C’est vers 1150 que les moines cistersiens plantent les vignes autour de l’abbaye, construit au 17ème siècle le corps de bâtiments actuels est composé de celliers, ainsi que d’un ancien four à pain et des restes de la chapelle. Au décès  de Philippe, 9e Marquis de Mac Mahon et 4e Duc de Magenta, propriétaire depuis les années 60, c’est son épouse écossaise Amélie, Duchesse de Magenta qui gère le Domaine depuis le Château de Sully, sa résidence.

Ez Crottes (2ha36) : rien de graveleux, mais plutôt un creux, un ancien étang ou marécage asséché en ce lieu.

Guerchère (2h08) pourrait venir d’un mot germanique werki signifiant fortification, bien qu’on n’ait retrouvé trace d’une telle construction sur cette parcelle.

Les Benoites (9ha07) : ces terres « bénites » (benedictas) appartenaient également à l’Abbaye de Morgeot

Puis le marcheur entre sur le territoire de la commune de Chagny ; dès lors les parcelles de vignes sont en appellation Bourgogne rouge ou Bourgogne Blanc.

Après la traversée de la voie ferrée Chagny-Dijon, le parcours se poursuit entre voie d’eau et voie ferrée.

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Ce texte a été rédigé avec l’aide précieuse des ouvrages suivants :

  • Les Lieux dits dans le vignoble bourguignon, par Marie-Hélène Landrieu-Lussigny, spécialiste de toponymie
  • Les climats du vignoble de Bourgogne comme patrimoine mondial de l’humanité, sous la direction de Jean-Pierre Garcia

Des mOTs de la Côte

IMG_1119Le Buis Buxus sempervirens (L.)

 Arbuste de la famille des Buxacées, si sa vitesse de croissance est lente, elle favorise sa longévité, qui lui permet de vivre des centaines d’années. C’est une espèce thermophile, supportant bien les sols superficiels très secs, et qui recherche les sols calcaires.

En Bourgogne, c’est une espèce plus commune dans la partie sud, qui trouve sur les buttes du Mâconnais les conditions écologiques idéales pour se développer. Cet arbuste offre une résistance naturelle au brûlis en raison de son bois très dense. Il se développe en lisières des zones travaillées, car il n’est pas brouté par les animaux en raison de sa toxicité.

 

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Les différentes graphies cabottes ou cabotes, ou moins usités cabioutes, désignent un type de construction qui servaient autrefois d’abris ou de resserres aux vignerons de Côte-d’Or. La construction en pierre sèche nécessite un savoir-faire acquis par les vignerons. Les pierres assemblées les unes sur les autres s’équilibrent sans mortier. Les méthodes de construction se transmettaient de génération en génération.

Les plus habiles savaient installer des âtres, des ouvertures et parfois même ils édifiaient des coupoles pour couronner leur oeuvre.

Caudalie

Ce terme d’oenologie a pour origine le latin Cauda, qui signifie ‘queue’ ; il est le nom de la mesure de la persistance aromatique en bouche en fin de dégustation, exprimée en secondes. Un Bourgogne de qualité aura 8 ou 12 caudalies, voire plus, tandis qu’un vin court en aura 2 ou 4. Un caudalie égal une seconde. Toutefois, la perception olfactive étant différente pour chacun, les valeurs pour un vin relèvent plus d’une tendance aromatique.

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 Le mot « climat » s’emploi à la fois pour désigner une parcelle de vigne individualisée et la production qui en est issu. L’étymologie grecque klima a pour sens « inclinaison, obliquité d’un point de la terre par rapport au soleil ». Mais, « climat » désigne aussi le lieu soumis à cette exposition. Apparu dans un écrit du XVIIè siècle, il faudra attendre le  XVIIIè siècle pour que le terme s’inscrive dans le vocabulaire viticole bourguignon.

Les climats sont des parcelles de terre, délimitées au centiare près, de superficie réduite, bénéficiant de conditions particulières, progressivement nommés depuis l’époque gallo-romaine à mesure que leur potentiel viticole a été révélé et hiérarchisé par les moines. Il existe une mosaïque de 1247 climats en Bourgogne. Ces parcelles produisent des vins dont le caractère est spécifique à chaque « Climat ».

L’inscription des Climats de Bourgogne au Patrimoine Mondial de l’UNESCO le 4 juillet 2015 est le résultat de 8 années de travail  mobilisant quelques 63 000 personnes. L’UNESCO, en prenant cette décision d’inscription, dans la catégorie des « paysages culturels », comme œuvre conjuguée de l’homme et de la nature, permet de montrer comment une activité humaine peut être source d’une culture liée à un paysage particulier. Mais elle reconnaît aussi la qualité du dossier scientifique et des outils de protection mis en place par l’ensemble des acteurs du territoire.

IMG_1121Les Clos

Il s’agit de « Climats » ceints de murs, dont la construction par les moines devait protéger la vigne des animaux. Ils attestent des propriétés foncières du Moyen-âge. Les Clos ont façonné à travers le temps les paysages de Bourgogne. Ils constituent des marqueurs forts de propriété. En effet, certains n’ont connu qu’un ou deux propriétaires.

 

 

 

 

 IMG_1154Cracos

La toponymie viticole évoque majoritairement les côteaux pierreux cultivés dès le haut Moyen Âge. Les cras ou crais désignent des parcelles pierreuses produisant des premiers crus. Les différentes graphies :  crâs , crays , criots déclinent suivant les sites une étymologie celtique désignant une colline pierreuse : cracos.

 

 

 

 

Enjambeurenjambeur Bobard

Il s’agit d’un tracteur agricole à trois ou quatre roues permettant d’enjamber 1 ou 2 rangs de vignes. Il permet de réaliser des traitements en concentrant la pulvérisation sur le feuillage, le rognage, le broyage des sarments au sol, le binage, …

Le tracteur enjambeur s’impose dans les années 60, à cette époque il remplace le cheval. En Bourgogne, l’invention est attribuée à Emile Bobard de Beaune en 1932. D’après les récits locaux, les premiers modèles apparaissent dans les vignes de Meursault en 1946 et plus tard à Auxey-Duresses en 1947. Mais suivant les régions l’invention est revendiquée entre autres, en Champagne, par Vincent Ballu  et les évolutions récentes par Jacques Kremer.

 

Les laves de Bourgogne

Les lauzes, pierres calcaires plates, appelées laves en Bourgogne, larges mais peu épaisses ces pierres sont particulièrement adaptées à la construction en pierres sèches.

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Meurgers

Dans les vignobles de Bourgogne, un murger ou meurger, mot issu du patois local et dérivant du mot gaulois morg signifiant “limite” est une épaisse muraille ou un tas de pierres parementé, qui est soit édifié en une seule fois lors du défrichement et du défonçage d’une parcelle en vue de la création d’une vigne, soit lentement constitué par l’épierrage récurrent d’une vigne existante. Ils façonnent de manière caractéristique le paysage viticole bourguignon.

 

 

 

IMG_3994Montrachet

Le Montrachet est la colline éponyme du célèbre vin. D’une altitude d’environ 250m, les sols y sont peu épais sur du calcaire avec une bande de marne rouge. Le nom est issu d’une séquence de dérivations à travers les époques: Mont Rachaz  en 1252, Mont Rachat en 1380 et Montrachat en 1473. Ces évolutions expliquent pourquoi on ne prononce le « t » de « Montrachet ». En ancien français, « la râche » était un nom de la teigne. Maladie du cuir chevelu et des poils. Les personnes atteintes devenaient quasiment chauves. Montrachet signifie  « la montagne chauve » à cause de son manque de végétation.

 

 

Obliquité

définition :  angle que fait le plan de l’équateur avec l’écliptique. Cet angle, dont l’importance est grande puisqu’il est lié aux saisons, vaut aujourd’hui 23 o 26′, mais, du fait des perturbations planétaires, c’est-à-dire des interactions gravitationnelles avec les autres planètes, il varie au cours du temps : sa diminution est de 47″ par siècle.

Plus encore que dans le substrat, La qualité d’un Climat réside non seulement dans la nature du sol, mais aussi dans l’exposition.  La pente d’une colline  exposée au levant, désigné sous le vocable de larrey, et suffisamment inclinée pour empêcher l’eau de stagner, est appropriée à la culture de la vigne.

La limite septentrionale des vignobles français suit un tracé partant des Ardennes auprès de Mézières, traverse la partie méridionale du département de l’Aisne, pour finir vers l’embouchure de la Loire. On observera que cette obliquité explique la ligne de séparation entre les régions qui produisent du vin et celles qui n’en produisent pas. Cette séparation est oblique par rapport aux parallèles de latitude, et va en s’abaissant de l’est à l’ouest. La vigne ne supporte que les climats tempérés.

Ecoutez Les-mots-du-paysage

Texte Jacques Clayssen

 

Le chant du vin

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Quitter le monde, partir à l’intérieur, descendre dans le cœur du château, dans les caves qui ont presque dix siècles d’existence, descendre dans le silence tranquille du long sommeil du vin, les bruits extérieurs disparaissent, l’odeur de la terre apparaît doucement, approcher la citerne, le cœur du cœur, le plus ancien, le plus minéral où se déploie le son cristallin de la source, de l’eau vive qui chante dans cette acoustique si particulière. Plus aucun son extérieur, seule la chanson de l’eau et cette amplitude musicale unique, le temps du cristal est venu.

Qui n’a jamais éprouvé une surprise totale en entendant chanter un verre à vin, en découvrant la vibration envoutante du banal objet quotidien dont on ne soupçonnait pas la puissance et la pureté. La marche commence donc par le chant du vin et du verre confondus, moment de simple poésie enfantine qui nous rappelle simplement la permanence de l’émerveillement, de la joie de la surprise et des premières fois.

Les verres musicaux existent depuis le 14e siècle et ont même été érigés en instrument, le verrillon, qui a fait les joies musicales de générations par sa vibration mélodieuse et la douce mélancolie de sa sonorité. L’apparition du cristal au 17e relancera le succès du verre musical, porté par Richard Puckeridge, virtuose de l’instrument et Benjamin Franklin en inventera la version définitive sous la forme de l’harmonica de verre. Depuis le verre musical reste dans la sphère des curiosités musicales et des fins de soirées arrosées. Seule la bimbeloterie newAge rend hommage aujourd’hui à cet ancêtre de la vibration, ainsi que quelques musiciens de rue.

Verrillon

Illustration par Franchino Gafori représentant le verrillon dans Theorica musicae, Milan, 1492

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Texte Patrick Laforet

Le Bâton des Lisières

Ambiance vinicole et chic pour cette Partie de Campagne bourguignonne. Un fond de vrai châtaignier autour du quel s’enroule beaucoup de métal, d’argent, de marrons terreux, un bâton tout droit sorti de la terre ancestrale du vin, un tire-bouchon minimaliste et un peu de plastique coloré pour ne pas rester trop sérieux. La plus grande partie du métal est issue de bouteilles traditionnelles et poinçonnée à la main, les lettrages sont réalisés à partir de pochoirs anciens.

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En marche dans les climats

Le samedi 11 et le dimanche 12 juin deux groupes de marcheurs ont sillonné les routes et chemins pour relier Chassagne-Montrachet à Chagny. Une Partie de Campagne à l’épreuve des Climats. Qu’ils soient collectionneurs, artistes ou amateurs, les marcheurs se sont égayés entre les parcelles de vigne par les chemins de traverse à la découverte de ces lieux aux noms évocateurs.

Samedi 11 juin– pour commander les photos de ce jour

Eric Larrayadieu -Photographe

Tel: + 33(0) 611 621 938

www.ericlarrayadieu.com

Dimanche 12 juin