Avec le tEmPs

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avec le temps les signes urbains deviennent cabalistiques, beaucoup plus conceptuels et intéressants, à la limite de l’exposition.

MystEre

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oublié des évolutions du code de la route, celui-là est resté en place, quasi invisible et placé à contresens, collector urbain délaissé.

Piéton Mon AmoUr

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La verrue habituelle des paysages contraints. Le piéton est par nature indiscipliné, impatient et ne supporte pas le détour : considéré comme stupide et rebelle par le code, il convient de bien l’encadrer. Ce petit signe vient souvent forcer l’attention du walkscapeur et signale involontairement tous ces endroits magiques où plus rien n’est prévu, ces vides interstitiels où tout peut arriver, y compris le rien et le vide intégral. Derrière le panneau, plus de civilisation, plus de confort, la guerre de tous contre le piéton se déploie, l’aventure est totale, no prisoners derrière l’étendard de l’automobile.

Le logo/étalon

La marche, ce déséquilibre rattrapé qui permet à l’homme d’avancer, de se mouvoir dans l’espace, marque le territoire de l’humain. Là où l’homme a marché, le lieu est approprié, dans le sens connu comme propriété du domaine humain. Quand Neil Armstrong laisse une empreinte de pied sur le sol lunaire, l’image devient preuve, la marque de pas y constitue titre d’appropriation. Auparavant, quand Muybridge en 1884 publie Animal Locomotion, c’était déjà l’image photographique qui fournissait les éléments d’une nouvelle compréhension et perception du mouvement et de la marche en particulier. L’empreinte du pied botté de Neil Armstrong relève de la même empreinte que les enquêteurs, les pisteurs, les éclaireurs suivent à la trace. La pointure, la taille du pied, s’impose comme critère d’identification.
Le logo de DéMarches d’une taille de 30 cm se réfère à la mesure anglo-saxonne du pied (feet) soit 0,3048 mètre. Il fonctionne comme référence pour donner l’échelle, à la fois pour la mesure du paysage environnant et pour la mesure du rythme, la cadence. Si le pied donne ici l’échelle de l’humain, c’est qu’il s’agit de la partie du corps qui établit le contact avec le sol, celle qui marque de son empreinte le parcours, la trace sur le chemin.