Qui est Ridha Dhib ?

Artiste marcheur, il travaille sur la notion de ligne depuis presque 20 ans. Sa problématique principale s’articule autour d’une question : que peut la ligne ? Autrement dit, quelles sont les potentialités plastiques d’une trace ouverte et abstraite ? Ses outils d’expression ; son corps et son smartphone. L’essentiel de son travail se fait en marchant. Cela se traduit par des performances marchées documentées par différentes traces numériques : images, traces GPS, textes, cartes… Tous ces éléments lui permettent de créer une œuvre hybride sous forme (entre autres) de Story Maps qu’on peut traduire par « cartes narratives ». Il n’est pas un inconnu pour les lecteurs de ce blog, nous avions suivi sa précédente performance « Hor-I-zons »

Genèse du projet

« Le 15 mars 2021, je suis tombé par hasard sur un reportage consacré à un camp de réfugiés syriens. Ce reportage a provoqué un télescopage avec ma précédente « grande » performance marchée « Hor-I-zons » au cours de laquelle j’ai croisé un certain nombre de réfugiés  « échoués »  au bord du chemin. Lors de ce périple, j’ai constaté que l’accueil réservé aux cheminants était de nature différente selon le sens de leur déplacement. J’ai ainsi pu mesurer mon « privilège » d’être dans le bon sens du poil… Mais, est-ce le bon sens de l’histoire ? Cette nouvelle performance est une tentative de réponse à la précédente et au confinement subi. «  

«Ex-tracés», une performance marchée.

«Ex-tracés», une performance marchée d’environ 4200 km qui consiste à parcourir à pieds et dans le sens inverse – au départ de Paris – la route des Balkans empruntée par des réfugiés dans leur périple vers l’Europe jusqu’à Mardin, ville à la frontière turco-syrienne. 140 haltes artistiques jalonnent ce périple au cours duquel l’artiste traversera 10 pays.
À chaque étape, l’artiste tracera avec le bout de son index, dans un mètre carré de terre du territoire traversé, un passage de la Convention de Genève relative au statut des réfugiés.
Écrire dans la terre et en braille, une convention qui est supposée être « gravée dans le marbre », c’est insister sur sa précarité et celle des réfugiés.

Ridha Dhib est parti le 15 mars 2022pour un parcours d’environ 5 mois, pour suivre la performance, consulter le site

https://www.ridhadhib.com/performances/ex-traces

au quotidien sur facebook

https://www.facebook.com/ridha.dhib

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