Le chemin
La superposition de pas produit le sentier.
Le sentier suit l’homme, il est la durée entre le passage de l’homme
et le moment où l’effet de son passage disparaît.
Le sentier est la mémoire de la sculpture
mais le souvenir, la tradition,
qui retraduit l’événement de génération en génération,
la maîtrise sont souvent de mauvais éléments d’inspiration.
Un bon sentier, c’est celui qui se perd dans le maquis,
qui se referme d’un coup avec ses arbustes
sur le dos du promeneur sans nous dire
si c’est lui qui le trace
le premier ou le dernier
de ceux qui l’ont parcouru.
Le sentier disparu est celui qu’il faut prendre,
le but est de perdre le sentier pour le retrouver et le reparcourir.
C’est pourquoi il faut préserver la forêt vierge, les arbustes,
le sous-bois, le brouillard.
La précision du sentier bien tracé est stérile.
Trouver le sentier, le parcourir, le sonder en écartant les ronces,
c’est la sculpture.
Carrière abandonnée dans la forêt de Saint-Benin-des-Bois. Photo Marie-France Pataki-Suffert.

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